Sorti en 1990, I Do Not Want What I Haven’t Got est le deuxième album studio de Sinéad O’Connor. Porté par l’énorme succès de « Nothing Compares 2 U », il devient l’album le plus vendu de l’année et marque un tournant décisif dans la carrière de l’artiste. Cet album est une œuvre sincère et engagée, où la chanteuse impose sa voix puissante et son style anticonformiste. Mais avant ce triomphe mondial, la chanteuse irlandaise a traversé un parcours semé d’épreuves et de luttes. Retour sur ses débuts et sur l’ascension qui l’a menée à cet album mythique.
Les débuts de Sinéad O’Connor : entre douleur et résilience
Née à Dublin en 1966, Sinéad Marie Bernadette O’Connor grandit dans une famille marquée par la séparation de ses parents. Après leur divorce, elle vit avec sa mère, qu’elle accusera plus tard de maltraitances graves. Ces traumatismes influenceront profondément son rapport à la musique et à la vie. Son titre Fire on Babylon évoquera d’ailleurs cette période sombre.
En 1979, elle quitte la maison maternelle pour vivre avec son père. Son comportement turbulent la conduit dans un couvent de la Madeleine, où elle découvre l’écriture et la musique. C’est dans cet environnement strict qu’elle commence à explorer son talent. En 1983, un professeur l’aide à enregistrer une première maquette. Elle expérimente ensuite la scène, mais finit par partir en solo et s’installer à Londres après le décès tragique de sa mère en 1985.
De The Lion and the Cobra à I Do Not Want What I Haven’t Got
Londres marque un tournant pour Sinéad O’Connor. Elle signe avec Ensign Records et, en 1986, participe à la bande originale du film Captive avec The Edge, guitariste de U2. En 1987, elle sort son premier album, The Lion and the Cobra, qui séduit la critique avec des morceaux comme « Mandinka et Troy ». Ce premier succès lui permet de s’imposer comme une artiste à part, avec un style vocal unique et une esthétique singulière.
Mais c’est bien I Do Not Want What I Haven’t Got qui va la propulser au sommet. Avec une voix habitée et des textes introspectifs, l’album explore des thèmes universels comme l’amour, la perte et la liberté. Nothing Compares 2 U, reprise d’un morceau de Prince, devient un phénomène mondial. Son clip, sobre et intense, capturant son visage en gros plan, contribue à en faire un hymne intemporel. « The Emperor’s New Clothes » est un autre titre marquant, dans lequel elle revendique son indépendance artistique et personnelle.
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