L’atrazine, un pesticide agricole modifie le sexe du fœtus, contamine l’approvisionnement en eau publique des États-Unis jusqu’à aujourd’hui

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juillet 27, 2023

Mardi, 7 septembre 2010 par : David Gutierrez

https://naturalnews.com/029675_atrazine_water_supply.html

Il y a 23 ans, Natural News publiait cette article passé inaperçu dans la presse, de mon côté j’avais également mis en garde le public à travers mes publications pandora.

Des recherches récentes indiquent de plus en plus que l’approvisionnement en eau des États-Unis est largement contaminé par l’atrazine, un produit chimique perturbateur endocrinien, mais que l’Agence de protection de l’environnement (EPA) ne prend pratiquement aucune mesure pour contrer cette menace.

L’atrazine est un herbicide largement répandu dans les champs de maïs du Midwest et l’un des contaminants des eaux souterraines les plus fréquemment détectés dans le pays. Selon une analyse des dossiers de l’État et du gouvernement fédéral réalisée par le Chicago Tribune, de l’atrazine a été détectée dans l’eau potable d’un million de personnes dans 60 communautés de l’Illinois au cours des quatre dernières années. Pourtant, l’EPA n’exige des tests pour cette substance chimique que quatre fois par an, ce qui signifie que les pics de toxine à court terme ne sont pas détectés – et ne sont pas réglementés.

Des accords spéciaux entre l’EPA et Syngenta, le principal fabricant de l’atrazine utilisée aux États-Unis, ont permis à 130 services de distribution d’eau de 10 États différents de limiter les analyses hebdomadaires ou bihebdomadaires de ce produit chimique. En 2008, près de la moitié de ces collectivités du seul Midwest ont enregistré au moins une fois des niveaux d’atrazine dans leur eau supérieurs à la limite de 3 ppb (parties par milliard) imposée par le gouvernement fédéral. À Flora, dans l’Illinois, les niveaux ont atteint jusqu’à 30 ppb à un moment donné.

Dans neuf communautés du Midwest, les niveaux d’atrazine ont été en moyenne supérieurs à 3 ppb pendant toute l’année. Pourtant, si des niveaux supérieurs à 3 ppb ne sont pas détectés lors de l’un des quatre tests annuels officiels de l’EPA, l’agence est impuissante à prendre des mesures. De même, la contamination détectée à d’autres moments ne doit pas, en vertu de la loi sur la salubrité de l’eau potable (Safe Water Drinking Act), être signalée au public.

Cela a conduit à une situation où les citoyens non seulement ignorent que leur eau est contaminée, mais ne sont jamais informés qu’un filtre domestique peu coûteux pourrait éliminer la toxine de leur eau.

Des études suggèrent que l’atrazine est biologiquement active à des niveaux aussi bas que 0,1 ppb, imitant l’action des hormones dans le corps.

Une méta-analyse récente de 125 études réalisée par des chercheurs de l’université de Floride du Sud a révélé que ce produit chimique provoque des anomalies du développement et de la reproduction chez les amphibiens et les poissons.

Une autre étude, menée par des chercheurs de l’université de Californie-Berkeley et publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, a montré que de petites quantités d’atrazine réduisaient les niveaux de testostérone et la fertilité des grenouilles mâles. De nombreuses grenouilles ont été castrées chimiquement, voire transformées en femelles.

Il a également été démontré que l’exposition prénatale à de faibles niveaux d’atrazine prédisposait les rats au cancer à l’âge adulte. Selon une étude réalisée en 2009 par des chercheurs de l’université de l’Indiana, les enfants humains conçus entre les mois d’avril et de juillet, lorsque les niveaux d’atrazine dans l’eau sont les plus élevés, étaient plus susceptibles de souffrir de neuf types différents de malformations congénitales que les enfants conçus au cours des autres mois.

“L’atrazine semble avoir des effets à des stades critiques du développement du fœtus”, a déclaré Suzanne Fenton, de l’Institut national des sciences de la santé environnementale, ancienne chercheuse de l’EPA.

L’atrazine a été interdite en Europe en raison de ses effets contaminants sur les eaux souterraines, et une poignée d’États américains interdisent la pulvérisation dans certaines zones sujettes à contamination. Pourtant, la dernière décision de l’EPA sur ce produit chimique, publiée en 2006, approuve son utilisation. La décision de l’ère Bush était basée sur une étude réalisée en 2003 et financée en grande partie par Syngenta.

On sait que des fonctionnaires de l’administration Bush ont rencontré des représentants de l’entreprise au moins 50 fois avant de rendre leur décision, y compris dans le cadre de deux groupes d’experts dominés par l’industrie.

La position de l’EPA a suscité l’ire des États qui ont été contraints de réglementer eux-mêmes le problème de l’atrazine. En 2009, 44 compagnies des eaux des États de l’Illinois, de l’Indiana, de l’Iowa, du Kansas, du Mississippi et de l’Ohio ont intenté un procès au gouvernement fédéral pour qu’il leur rembourse les coûts de nettoyage de l’atrazine.

Depuis la révision de l’EPA en 2003, une centaine d’études supplémentaires ont été publiées sur les risques sanitaires liés à l’exposition à l’atrazine. L’administration Obama procède actuellement à un réexamen de la position de l’EPA sur ce produit chimique.

Les sources de cet article sont les suivantes :

http://www.chicagotribune.com/health/ct-met-….