La chanteuse Nicole Croisille est morte à l’âge de 88 ans « des suites d’une longue maladie », a appris France Télévisions ce mercredi auprès de son agent. Chanteuse mais aussi danseuse et actrice, elle était connue du grand public pour avoir interprété « Parlez-moi de lui », « Une femme avec toi » ou encore « La Garonne », et l’entêtant « Dabadabada » du film « Un homme et une femme ».
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« Jusqu’au bout, elle s’est battue avec beaucoup de force et de courage », a déclaré son agent Jacques Metges, indiquant qu’elle était décédée à Paris.
La chanson de « Un homme et une femme »
Entrée très jeune dans le milieu du spectacle, Nicole Croisille a débuté à huit ans comme danseuse à l’opéra de Paris, mais elle ne passe pas le concours des petits rats car son père refuse. Nicole Croisille intègre le ballet de la comédie française, part en tournée avec le mime Marceau. Elle part aux États-Unis en 1964, où elle mènera la revue des Folies-Bergère. Aux États-Unis, elle découvre le jazz, la bossa nova, et chante dans les clubs. À son retour, elle rencontre Claude Lelouch qui termine le tournage de « Un homme et une femme ». En 1966, elle interprète la chanson du film, devenu tube international, avec son célèbre « Dabadabada ».
Tubes, théâtre et comédies musicales
En 1968, elle prend le pseudonyme éphémère de Tuesday Jackson avec I’ll never leave you » pour la chanson du film « Les jeunes loups » de Marcel Carné. Dans les 1970, elle enchaîne les tubes avec des titres comme « Parlez-moi de lui », « Une femme avec toi » ou « Téléphone-moi », sans jamais s’éloigner de la scène, sa grande passion. À partir des années 80, Nicole Croisille se consacre au théâtre, joue dans « Itinéraire d’un enfant gâté » de Claude Lelouch, puis enchaîne les comédies musicales. Dans les années 2000, elle s’était lancée dans le théâtre.
Née le 9 octobre 1936 à Neuilly-sur-Seine, près de Paris, Nicole Croisille a entamé sa carrière artistique comme danseuse, d’abord au sein du ballet de la Comédie-Française qu’elle intègre à 17 ans. Trois ans plus tard, elle décroche le premier rôle dans « L’Apprenti fakir », une comédie musicale de Jean Marais.
En 1958, elle intègre la troupe de Joséphine Baker. Partie aux Etats-Unis où elle approfondit sa passion pour le jazz, elle sort son premier 45 tours en 1961, une adaptation de Ray Charles.
Au total, une vingtaine d’albums studio sont à mettre son actif.
Sa rencontre avec le cinéaste Claude Lelouch et le compositeur Francis Lai en 1966 est décisive. Le « chabadabada » va l’abonner aux génériques du réalisateur (« Vivre pour vivre », « Les uns et les autres », « Itinéraire d’un enfant gâté », « Il y a des jours et des lunes »).
De 1970 à 1980, les tubes s’enchaînent: « Parlez-moi de lui » (1973), « Une femme avec toi » (1975) ou encore « Téléphone-moi » (1975).
« Je n’ai chanté que des chansons d’amour et je sais ce que j’ai apporté aux gens », disait cette célibataire convaincue, sans mari ni enfant, à Paris Match en 2017.
Nicole Croisille avait, sur sa fin de carrière, laissé de côté la chanson pour retourner sur les planches dans les théâtres parisiens.
En 2019, elle campait une ancienne danseuse et ex-maîtresse d’un riche antiquaire dans la comédie grinçante de Sacha Guitry « N’écoutez pas, Mesdames! », aux côtés de Michel Sardou.
« Je m’amuse comme une petite folle! A mon âge, je n’aime que les gageures! », avait-elle confié à l’AFP juste avant ses 83 ans.
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