Le Prince of Pop, sa Majesté Pourpre, le kid de Minneapolis, le Love Symbol, autant de surnoms qui reflètent bien la démesure du personnage. Tout est hors-norme chez lui : son ambition, sa mégalomanie et surtout son talent. Il va succomber d’une overdose de Fentanyl, un puissant médicament antidouleur opiacé.
Ses premiers albums sont déjà très marqués par le sexe et des paroles assez explicites qui ne passent pas toujours bien dans l’Amérique Reaganienne. Et en 1982, avec l’album « 1999 », c’est l’explosion ! « Little Red Corvette » et « 1999 » font un carton aux Etats-Unis et l’Europe tend déjà l’oreille, notamment grâce à l’arrivée de MTV. Et en 1984, c’est le succès planétaire avec « Purple Rain ». Film, album, Oscars, c’est la totale.
Il commence alors à construire Paisley Park, un énorme complexe d’enregistrement où il réside également. Le succès, quoique moins important, continuera jusqu’à l’album « SignO’the Times » en 1987. « Lovesexy », en 88, sera un peu son chant du cygne. Car c’est le moment où Prince commence un peu à péter les plombs. Après la sortie de « Diamonds and Pearls » en 91, son conflit avec Warner s’envenime. Il décide de ne plus mentionner son nom sur son album et affiche seulement le Love Symbol.
Il y aura aussi la période TAFKAP. Les albums continuent à sortir mais se vendent moins bien. Les tournées, elles, bénéficient de l’aura de l’artiste et de son fidèle public. Il donnera ses deux derniers concerts à Atlanta en avril 2016.
Il fait alors un malaise, dû à une overdose de médicaments, dans le jet qui le ramène dans le Minnesotta. Cinq jours plus tard, Prince est retrouvé mort dans un des ascenseurs de sa résidence de Paisley Park. L’autopsie ne révélera d’abord rien. On apprendra ensuite que c’est une surdose d’analgésiques opioïdes (antidouleurs) qui est la cause du décès. Prince sera incinéré mais on ignore où reposent ses cendres.
Il laisse le souvenir d’un véritable génie, touche-à-tout, qui a toujours été en totale maîtrise de son art, enregistrant ses albums seul. Un perfectionniste, avant-gardiste qui nous a laissé de nombreuses perles.
Soif de découvrir la part obscure d’illustres personnages qui ont fait l’histoire du rock et leur destinée ? Focus sur ceux et celles dont la vie a été à l’image de leur carrière : hors-norme ! Des artistes qui, la plupart du temps, sont partis bien trop tôt et dans des circonstances pas toujours reluisantes, leur histoire et le contexte de leur départ sont passés à la loupe par Erik Lenoir.
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