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Breakfast in America de Supertramp a 45 ans !

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Breakfast in America, le sixième opus de Supertramp et incontestablement l’un des plus emblématiques de leur carrière, aux côtés du non moins brillant Crime of The Century.

D’un point de vue commercial, il se démarque comme le plus grand succès du groupe, avec plus de 18 millions d’exemplaires écoulés dans le monde entier, propulsant ainsi Supertramp au sommet des charts américains pour la première fois de son histoire.

Cependant, ce triomphe marque également le début des tensions internes au sein du groupe, notamment entre ses deux principaux compositeurs, le chanteur/guitariste Roger Hodgson et le chanteur/claviériste Rick Davies, dont les styles de vie divergents commencent à peser sur l’ambiance au sein de la formation.

Changement de production

Un changement de cap s’amorce dès l’enregistrement de l’album précédent, Even In The Quietest Moments, alors que le fidèle producteur Ken Scott, connu pour son travail avec des légendes telles que David Bowie, voit ses services devenir inabordables pour Supertramp. Cela contraint le groupe à chercher une nouvelle direction, et c’est ainsi que Geoff Emerick, l’ingénieur du son légendaire des Beatles, entre en jeu, bien qu’il ne puisse assumer qu’un rôle de mixage en raison de ses autres engagements.

Emerick présente alors Pete Henderson, l’un de ses jeunes protégés, au groupe. La collaboration entre Supertramp et ce talentueux ingénieur du son se révèle si fructueuse que le groupe décide de le nommer producteur exclusif pour leur prochain album, Breakfast In America, renonçant ainsi aux services d’Emerick.

Les séances d’enregistrement se déroulent au Village Recorder de Los Angeles sur une période de plus de six mois, entre l’été 1978 et le début de l’année 1979. L’utilisation de pistes multiples, allant de 16 à 24, permet d’expérimenter et de superposer différentes prises pour créer un son riche et dynamique. Henderson, avec son talent remarquable, parvient à sculpter un son à la fois simple et sophistiqué, en incorporant des nuances subtiles qui captivent l’auditeur, que ce soit sur une chaîne hi-fi haut de gamme ou une simple radio bon marché.

L’album devient rapidement une référence incontournable pour tester la qualité des équipements audio, rejoignant ainsi le panthéon des disques incontournables tels que The Dark Side of The Moon de Pink Floyd. Le travail méticuleux de Henderson sur Breakfast In America laisse une empreinte indélébile dans l’histoire de la musique, créant un son intemporel qui continue de fasciner les auditeurs, quels que soient leurs moyens de diffusion.

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Tension et perfectionnisme

Les tensions peuvent parfois décourager les troupes, surtout dans un environnement où le perfectionnisme règne en maître. Il arrive que des journées entières de studio soient consacrées uniquement au réglage du son de la batterie, au grand désarroi des autres musiciens qui se lassent rapidement des sound checks interminables pour chaque élément de percussion. Roger Hodgson, quant à lui, est convaincu que chacun doit respirer de l’air oxygéné pour détendre l’atmosphère, même si cela peut causer des maux de tête à certains. Cependant, le saxophoniste John Helliwell, préférant l’air plus naturel, s’arrange discrètement pour éteindre la diffusion d’air oxygéné dès que Hodgson a le dos tourné…

Malgré les tensions croissantes entre Roger Hodgson et Rick Davies, l’ambiance générale pendant l’enregistrement de l’album reste bonne. Bien sûr, il y a quelques désaccords (ce qui est inévitable après avoir travaillé ensemble sur un même projet pendant six mois), mais l’esprit d’équipe persiste. Ce n’est qu’après la gigantesque tournée qui suivra la sortie de l’album que les choses commenceront sérieusement à se détériorer.

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Enorme succès


Un succès phénoménal accompagne la sortie de Breakfast in America. Il s’agit du premier album du groupe à atteindre la première place des charts aux États-Unis. Parallèlement, l’album domine également les classements européens, s’élevant au sommet de la plupart des charts du continent. Avec des ventes dépassant les 18 millions d’exemplaires à travers le monde, dont 4 millions uniquement aux États-Unis, Breakfast In America devient rapidement un phénomène planétaire incontournable.

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