Scandal à Genève : Destruction d’une vie de labeur et de dévotion pour cause de délit d’opinion.

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Le 26 octobre 2023, par Jean-Pierre et Jennifer INGOLD, dit Les Golden’s

Vingt et un ans de travail acharné et consciencieux pour en arriver à une fin abrupte, absurde et déshonorante, jetés comme de vulgaires « kleenex » usagés, avec dans le dos le panneau de « complotistes » tels les malfaiteurs au moyen-âge exhibés sur la place publique avant leur exécution capitale…

La haine et la jalousie n’ont pas de visage ni de classe sociale…, même une Municipalité en tant qu’entité peut en être atteinte et dérâper gravement en appliquant les méthodes les plus viles et abjectes pour arriver à ses fins, oubliant toutes convenances et bienséances dans le traitement des affaires et des personnes impliquées.

L’inversion des valeurs qui a maintenant fait son œuvre à travers toute ces crises successives que nous sommes en train de vivre, a également atteint nos élus politiques à la tête de la Commune de Pully comme partout. Ce que nous connaissions comme rationnel et juste, il y a encore quelques années est maintenant ringard et il faut s’habituer à ce que le mensonge et la mauvaise foi aient supplanté la vérité et le bon sens.

C’est ainsi que se termine notre histoire au Port de Pully, où nous avons tout de même passé un tiers de notre vie (21 ans sur 65 et 60 ans) à tisser un réseau d’Amis et de clients fidèles et chaleureux. Une vraie famille en quelque sorte, que nous avons dû par la force des choses abandonner sans trop d’explications et d’aurevoirs… n’ayant pas eu le droit d’ouvrir notre commerce en 2023, alors que notre affaire était traitée au Tribunal Fédéral et qu’un effet suspensif aurait pu nous donner cette occasion de gagner notre vie…

La Municipalité en a décidé autrement et voulait à tout prix nous voir dégager de cet emplacement qui était déjà dédié à une nouvelle entreprise qui se profilait à l’horizon. Nous avions tout de même obtenu de la justice de laisser notre installation jusqu’au rendu du jugement définitif du TF.

Bref retour en arrière sur l’histoire d’un succès qui dérange, excite les convoitises et induit des envies de nuire et de détruire, plutôt que de soutenir et de reconnaître ce travail dans la globalité de l’attrait que pouvait être le Port de Pully pour la population locale et régionale.

Arrivé de Morges, au début de la saison 2002, Jean-Pierre avait repris le commerce installé neuf ans plus tôt par Noémi Schenk, dit « Nono » et y a installé une caravane en qualité de stand avec, attenant un petit chalet en bois qui servait de dépôt. Le tout était démonté chaque année jusqu’en juillet 2010, où le stand actuel avait traversé tout le lac Léman de Genève à Pully à bord d’une grande barge, avant d’être installé sur l’emplacement au moyen d’une impressionnante grue de 150 tonnes.

Au début, l’arrivée de ce cabanon de quatre mètres par huit avait défrayé la chronique locale et avait surpris, puis a été très rapidement acceptée et même qualifié de plus adapté et plus esthétique que l’ancienne caravane. Par la suite, un toit en tuiles avait été installé pour donner un aspect plus harmonieux à ce container à toit plat métallique, lui conférant un aspect de petit chalet.

La seule opposition que cette construction provisoire a reçue venait du nouveau chef de service de l’urbanisme de l’époque, qui en fait l’avait éradiquée des quais de Genève où il avait contribué à dessiner et réaliser un projet qui a fait polémique dans la ville du bout du lac, les « Ferazzinettes » du nom du Conseiller d’Etat Ferazzino, en charge du dossier.

Le premier personnage de la commune présent sur les lieux à son arrivée était le chef de service de l’urbanisme qui m’a d’emblée adressé cette phrase :

  • « Monsieur Ingold, j’espère que vous avez un jardin ! »
  • « Non, !? »
  • « Le jour où vous devrez enlever ça [le stand] il faudra bien le mettre quelque part ».
  • Alors, ma réponse avait été sur le même ton ironique, « Pas de soucis, je reprendrai la même grue et je vous le coulerai au milieu du petit port » désignant le petit plan d’eau devant la grue de mise à l’eau. Fin de partie, il a tourné les talons et a quitté les lieux, fâcher contre cette implantation…

Depuis son arrivée, cette cabane n’a pas cessé d’être un point de discorde entre le chef de service de l’urbanisme et les tenanciers, qui ont dès lors dû faire face à plusieurs actions de harcèlement et d’intimidation de la part de l’architecte urbaniste.

En 2012, un projet de nouveau stand a été instigué par le service de l’urbanisme, destiné à être construit au centre du parc, à l’emplacement des glaces Intrigo et qui avait pour vocation de regrouper dans un même bâtiment, notre entreprise et Intrigo, et tout ceci avec un coût de construction de moins de Fr. 500’000.00 qui avait pour but de ne pas être présenter au Conseil communal pour approbation dans le budget.

Le but caché de cette action avait dès lors été encore une fois de plus, d’éradiquer notre cabanon au profit d’une construction résolument d’un style différent, du fait que cette construction avait une allure de cube à la « Jean Nouvelle » et devait être entièrement recouverte de métal rouillé et qu’elle ne comportait aucune fenêtre ou ouverture si ce n’étaient deux ouvertures de vente de quatre mètres par deux, destinées à chacune des entreprises. Ce bâtiment ressemblait à un véritable « Bunker » et n’était pas du tout adapté à un travail saisonnier estival.

Ce projet a été abandonné suite à un signalement à la commission de l’urbanisme qui a finalement mis un point final à cette initiative personnelle de l’architecte urbaniste.

En 2018, nous avons subi toute une série de contrôles, qui bien-sûr peuvent paraître tout à fait habituels, mais coup sur coup, un contrôle de l’hygiène, de la police cantonale du commerce (alors que la police du commerce est généralement exercée par la police Est lausannoise) et l’inspecteur du travail, est bien suspect. Les contrôles réguliers de l’hygiène que nous avions tous les deux à trois ans d’intervalle n’ont jamais donné des résultats en notre défaveur et étaient généralement bien notés. Ce genre d’action coordonné ne se fait pas autrement que par dénonciation ou sur demande spécifique d’une autorité… Nous tenons à préciser que de tous ces contrôles, seul un reproche nous a été fait pour le nombre excessif de quinze chaises au lieu de neuf comme il est précisé dans la loi cantonale sur les établissements publics. Jamais nous n’avons été amendés pour la vente d’alcool, pour tordre le cou à la rumeur qui faisait état de ce fait.

2019 a été l’année durant laquelle la place de jeu avait été refaite entièrement et l’allée du parc a été goudronnée jusqu’au bout, ce qui nous a aussi permis d’assainir l’emplacement devant le cabanon en y intégrant un écoulement qui permettait de faire partir l’eau de pluie qui stagnait devant le stand, rendent impossible l’accès en cas de forte pluie.

Profitant alors de ces travaux, l’architecte urbaniste a intégré dans ses rénovations, l’emplacement sis devant les toilettes public dont il a retiré toute végétation pour en faire un emplacement en chaille (terre battue) pour nous obliger à y installer notre terrasse, la mettant du même coup derrière la haie, empêchant à tous nos clients de voir le lac !…

Cette mesure était destinée à bien nous montrer que c’était bien l’architecte urbaniste qui détient le pouvoir, mais en punissant nos clients qui n’ont rien demandé, nous avons trouvé cette mesure injustifiée et injuste pour notre clientèle.

Nous avons donc fait un recours au Tribunal de droit administratif public (CDAP) pour rétablir notre ancien emplacement de la terrasse qui depuis plus de six années se tenait devant la haie, à l’emplacement laissé libre par la déchetterie qui avait été déplacée derrière le restaurant du Port.

En parallèle, nous avons fait signer à tous nos clients une pétition demandant le rétablissement de notre terrasse à son ancien emplacement, et nous avons en très peu de temps récolté pas moins de 2600 signatures en notre faveur, toutefois, dans le contexte des élections municipales, nous avons renoncé à la déposer. (Pour la petite histoire, le Conseiller Municipal en charge de l’urbanisme à cette époque nous avait personnellement téléphoné pour nous intimer l’ordre de stopper la récolte de signatures, menaces à l’appuis)

La municipalité a alors très vite réagi en venant couper purement et simplement la haie, nous autorisant finalement à dépasser de deux mètre l’emplacement en chaille en direction du lac (sur notre ancien emplacement, ce qui faisait deux mètres de moins large que la terrasse précédente…) alors à quoi bon procéder au déplacement de la terrasse devant les toilettes publiques si ce n’est une action d’intimidation ou de coercition, visant à nuire à la bonne marche du commerce, dans une action de vengeance de la part de l’architecte urbaniste

La Présidente de la CDAP est venue en personne avec tout son tribunal pour juger sur place l’affaire qui nous occupait et finalement, nous avons accepté le consensus de la nouvelle disposition par esprit de conciliation et de paix avec la Municipalité.

Nous n’avons pas eu longtemps à attendre pour arriver au début de l’année 2020, année que nous avons commencé par le confinement et les restrictions covid, qui ont touché toute la population et tous les restaurateurs.

Mais, très vite, nous avons pu, avec la possibilité de vendre la nourriture à l’emporté, nous jeter dans cette brèche qui avait été ouverte par la « confédération ».

Notre réouverture dès la fin mai a été salué par bon nombre de nos fidèles clients, qui voulaient profiter des bienfaits d’une promenade au bord du lac et le succès ne s’est pas fait attendre. Nous avions aussi beaucoup de nouveaux clients qui étaient venu grossir les rangs et qui ont vite pris de nouvelles habitudes de fréquentations.

Des groupes de discussions se sont formés et prenaient de plus en plus possession des lieux en qualité de point de rencontre, pour venir y consommer et échanger dans des milieux qui s’opposaient directement et indirectement aux mesures liberticides imposées par la loi covid. Notre établissement a très vite été un havre de paix et de tranquillité pour toute ces personnes déstabilisées et apeurées qui cherchaient un moment de réconfort.

Cette situation n’a malheureusement pas convenu aux autorités municipales, qui ont, dès le début de l’année 2021 placé deux nouveaux établissements sur le Port de Pully, en particulier « la Générale », établissement avec alcool et doté de 140 places assises. Cette action a, à notre sens été élaborée pour tenter de « diluer » notre chiffre d’affaires et de nous faire perdre courage pour que nous abdiquions sans devoir nous faire partir par d’autres sollicitations, j’étais à un an de ma retraite…

La saison 2021, nous avons à nouveau travaillé en respect des règles covid, à l’exception de quelques phrases inscrites à la craie sur un tableau noir, qui nous a valu un avertissement par lettre de la municipalité, qui voulait que nous limitions l’affichage à la stricte publicité pour nos produits.

Comme par le passé, les clients et les groupes de clients venaient tous à nouveau nous retrouver pour goûter la tranquillité et la paix que nous dispensions autour de notre stand.

Jusqu’au jour, où un groupe, un peu plus nombreux que d’habitude nous rendit visite, apportant pour la cause leurs propres chaises et tabourets pour que tous puissent d’une manière ou d’une autre s’installer dans le cercle ainsi formé.

C’est alors qu’une personne a photographié ces clients attablés et a fait parvenir le document au service de la communication de la ville de Pully, dont le chef de service n’était autre que le patron de la « Générale » le bar qui nous faisait face, avec la mention que nous créions des rassemblements qui gênait le passage des passants sur le bord du lac.

Cette photo a été transmise au conseiller municipal en charge de l’urbanisme, qui a demandé à un conseiller communal, membre de son parti, d’écrire à la municipalité une lettre avec une formulation particulière, citant, qu’il aurait constaté que les tenanciers du Golden’Snack organisaient « des manifestations politiques non autorisées sur la voie publique » et que pour l’occasion des panneaux auraient fleuri autour de notre cabane…

Premièrement, ce personnage n’est jamais passé par notre stand et il n’a jamais pu constater que des panneaux avaient été placés pour l’occasion, car il n’y a jamais eu d’affichage particulier qui avait accompagné ce groupe de clients… Ce qui pour un établissement public qui débite de la nourriture est tout à fait normal d’accueillir des clients, même en grand nombre.

Cette lettre a donné la possibilité à la municipalité de s’appuyer sur un document, bien que ce dernier ne fût qu’un faux, monté de toutes pièces, pour nous signifier notre non renouvellement de l’emplacement que nous louions depuis 21 ans.

D’année en année, au début de chaque saison les tenanciers obtenait de la Municipalité une autorisation d’exploiter « à bien plaire » qui leur a toujours été accordé depuis le début de leur activité.

C’était déjà au début de l’année 2022 que la commune nous avait signalé que c’était l’ultime autorisation que nous obtiendrons pour l’exploitation de notre Snack. C’est sur la base de cette information que nous avions fait recours à la CDAP pour prolonger notre activité dans les années à venir.

Nous avons donc exploité durant la saison 2022 notre Snack, en sachant que nous ne pourrions plus ouvrir notre établissement en 2023, à moins que le jugement de la CDAP ne soit en notre faveur.

Le 23 novembre 2022, le jugement de la CDAP est tombé en notre défaveur, avec des considérations qui nous signalaient clairement que nous avions perdu le droit d’exploiter notre entreprise aux motifs que nous soyons considérés comme des « complotistes » et « antivaxx »

Le texte ne le disait bien sûr pas avec ces mots, mais des phrases éloquentes comme celle-ci veulent bien dire cela :

« De part leur comportement, les recourants ont donc à tout le moins donné l’impression qu’ils étaient associés au rassemblement du 27 août 2021. Quand bien même ce rassemblement n’aurait donné lieu qu’à des plaintes isolées, la municipalité est en droit d’exiger que le domaine public concédé aux recourants uniquement dans le but d’exercer une activité commerciale ne soit pas utilisé à d’autres fins, en particulier à des fins de propagande visant à mettre en cause la politique sanitaire adoptée par les autorités fédérales et cantonales dans le cadre d’une épidémie mondiale »

Et plus loin, nous étions déjà jugés pour des actes que nous n’avons même pas commis, comme si l’on nous jugeait par avance sur des suppositions que nous pourrions fauter… et que la même situation pourrait se reproduire, allez encore une petite plandémie…

« Au vu de ces éléments et tout bien pesé, la municipalité peut se prévaloir d’un intérêt public au respect de l’ordre et au maintien de la tranquillité publique pour refuser de délivrer aux recourants une nouvelle autorisation d’exploiter leur buvette sur le domaine public. Par ailleurs, cet intérêt demeure actuel, dès lors qu’il ne peut être exclu que ce type de situation se reproduise à l’avenir. »

En 2023, nous n’avons donc pas réouvert notre buvette et avons déposé un recours auprès du Tribunal Fédéral le 9 janvier 2023, ainsi qu’un nouveau recours à la CDAP pour contrecarrer l’obligation d’enlèvement de notre stand pour le 31 janvier 2023, avec pour résultat un effet suspensif qui nous sera accordé jusqu’au rendu du jugement du TF.

L’arrêt de la IIe Cour de droit public du Tribunal Fédéral est tombé le 17 août 2023 en notre défaveur, avec les mêmes motivations que celles de la Cour cantonale (CDAP).

Cette saga judiciaire prend fin avec cette décision qui nous attriste beaucoup et qui nous a passablement ébranlé. A savoir que la Justice peut à ce point être « corrompue » et juger des citoyens Suisse pour un délit d’opinions et ainsi leur faire perdre une entreprise qu’ils ont tenu durant plus de vingt ans et qui était leur moyen de subsistance. Le plus étonnant, c’est que les magistrats se sont basés sur une plainte qui a été montée de toute pièce par la municipalité, sans que les juges ne s’offusquent de délibérer de l’avenir d’un couple, sur la base d’un faux document !

Finalement, la commune de Pully nous a adressé un courrier pour nous intimer l’ordre « d’enlever notre installation » avec délais au 30 novembre 2023, précisant bien jusqu’à 1800h, et n’oubliant pas de nous menacer d’un enlèvement par la commune à nos frais si tel ne devait pas être le cas…

Voilà les Amis, c’est comme ça que l’entreprise « Golden’Snack » au port de Pully va tirer sa révérence, non sans faire un baroud d’honneur à la commune en organisant un apéritif de départ, auquel vous serez tous conviés en date et heure qui vous seront communiqué très prochainement. Restez attentif, à très bientôt, nous ne vous oublierons pas !   

Les tenanciers ont toujours eu à cœur d’entretenir l’aspect harmonieux et propre de cette cabane qui au fil du temps faisait partie de l’environnement soigné et accueillant du Port de Pully.

Jean-Pierre et Jennifer INGOLD, dit Les Golden’s

2 réponses

  1. Avatar de Dardenne lynn
    Dardenne lynn
  2. Avatar de Jean-Pierre Ingold
    Jean-Pierre Ingold

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