Il a écrit et chanté le plus gros succès du Allman Brothers Band, et marqué au fer rouge les mémoires grâce à ses parties de guitare répondant à celles de Duane Allman… Dickey Betts nous a quittés à l’âge de 80 ans.
Dickey Betts a été intronisé au Rock and Roll Hall of Fame en tant que membre des Allman Brothers en 1995 et reste l’auteur du classique « Ramblin’ Man » sorti en 1973, mais résumer sa carrière uniquement à ceci ne lui rendrait pas justice.
Son jeu de guitare emprunt d’un grand sens de la mélodie dans ses solos fait de lui l’un des artistes incontournables du début des années 70, et un guitar-hero incontestable du rock sudiste.
Sa mort a été annoncée ce jeudi 18 avril sur les réseaux sociaux par sa famille. Son manager David Spero a précisé au magazine Rolling Stone qu’il s’est éteint à son domicile à Osprey (Floride), atteint d’un cancer et d’une maladie pulmonaire obstructive chronique.
En 2018, son état de santé avait beaucoup inquiété les fans en raison d’un traumatisme crânien à la suite d’une chute dans son jardin et il avait annulé une tournée à la suite d’un accident vasculaire cérébral. Le guitariste chanteur avait pu reprendre la route par la suite.
Bien qu’il ne fasse pas partie de la fratrie Allman à proprement parler – le groupe était dirigé par Duane Allman, mort d’un accident de moto en 1971, et Gregg Allman (le chanteur principal), qui a accru sa notoriété en épousant Cher en 1975 et nous a quittés en 2017- Dickey Betts a été une force directrice du groupe pendant des décennies et un élément central d’un son qui, avec la musique de Lynyrd Skynyrd, en est venu à définir le rock sudiste.
Son rôle au sein du groupe était difficile, tant la présence et le jeu de Duane Allman étaient marquants. « Il était difficile de ne pas essayer d’avoir un concours entre nous à chaque moment, d’essayer de se surpasser, parce que nous jouions tous les deux le rôle principal », a-t-il déclaré en 1981 lors d’une interview. « La seule façon dont cela peut fonctionner, c’est que quelqu’un se retire un tout petit peu… Si j’avais été jaloux et que je m’étais trop impliqué, cela n’aurait pas fonctionné. En ce sens, c’était un peu difficile. Mais bon sang, j’ai plus appris pendant ces années que pendant n’importe quelle autre période de ma carrière de joueur. »
On se souviendra également du titre « Jessica », inspiré par sa fille ou bien encore « Pony Boy ».
A l’heure d’écrire ces lignes, nous n’avons pas d’informations quant à ses obsèques.
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